16/04/2012

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/J'ai laissé deux slashs comme ça, au milieu de la page comme des balises, en pensant à toutes les histoires que je pourrai y mettre. Entre ma tête, entre mes pensées, je crois que j'ai trouvé un moyen d'avoir le coeur apaisé. De ne plus sentir toute cette rage battre. Le loup dans mon coeur ne crie plus à lune, et j'écoute ces chansons si douces qu'elles me donnent une envie de pleurer très saine. J'ai payé le bus avec mes derniers euros, pour rentrer chez moi. Quand je suis descendue, il y avait un de ces vents qui rend triste et qui dit si bien la complexité de la vie, de cette ville. J'étais bien je crois. J'étais plutôt beau je crois. Je me ressentais comme tel, et il y avait longtemps que tout ceci n'était pas arrivé. J'étais bien, plutôt beau, à sourire au mistral et en me répétant sans cesse cette expression que j'aime : "vaille que vaille", comme un mode de vie de marin intrépide face à la tempête. Je voulais faire fortune, je suis sur que j'en suis capable. Ca me fait rire rien que d'y penser, ne me trouvant pas vraiment crédible. Je gomme les traits que je pensais de moi, peu à peu. Je gomme et je remplace par une image qui pourrait être une photo si ce n'était un film un peu vrai. Et les dimensions, dès lors, me semblent une triste affaire. Je lis ces poèmes que je ne veux pas étudier. J'expulse le stress et l'angoisse d'une journée bien trop fade. Il est temps de se caler dans le lit et regarder un film débile. De toute façon je suis sans le sou, et tu n'es pas là pour que l'on fasse l'amour. Triste vie. Joyeuse vie/

07/04/2012

Migraine, pour les rires on repassera.

Je suis une porte close qui ne se supporte plus.
C'est ce qu'ils chantaient dans ma tête, tous ces rires qui ne m'appartenaient pas, que j'aurais aimé interpréter. Moi j'étais torché, sans doute peu vivant, au milieu de cette tempête faîte de gens. Le Sunset, 1h50 du matin, à attendre désespérément les dix minutes suivantes, avant la libération. C'est bondé, il faut dire que la girafe ne coûte que 4 euros, que la pinte à cinquante centimes, on a rarement vu mieux. La musique reste pourtant assourdissante, et lorsque l'heure du dernier verre sonne, on vide nos bière, on traine dans les rues, étalé par terre, je laisse aux autres de l'avance. Je fume, me donnant un semblant de superbe. Je fume où j'essaye de trouver une cigarette... et l'on rentre au Scat sans que je le veuille.

// Dans la salle électro, c'est toujours le même rythme martelé. J'ai ma jolie veste de costume qui se froisse et qui s'imbibe de toute ma transpiration. C'est quasi dégueulasse, et les regards je ne les vois pas. Ce n'est pas la faute des stroboscopes.
Cela aurait pu être samedi soir, pourtant non, c'est jeudi, c'est la nuit pour sauter sur soi-même e, chantant des paroles connes. Mon agoraphobie latente se réveille. Trop de pastis, trop de bières, je repense aux deux jupi du Brigand qui avaient mises à mal mon portefeuille. Ma foutu générosité. R. avec une gueule de carême, à pas vouloir ramener son cul si y avait pas de la chatte semble-t-il. Il a fini par rouler des pelles à une moche après avoir essayé d'inviter la terre entière (la moitié de son répertoire), j'aurais voulu l'emplâtrer pour la peine. Je traine les pieds comme une savate, je meurs sur la banquette, décès étrange. J'ai envie de pleurer, et David Guetta, dans ces moments là, ça sèche pas les larmes. C'est comme si la même musique revenait sans cesse, celle de la bière aigre ; et écouter Skrillex à fond dans ces moments là aide pas à se sauver, tout juste à vomir. Demain j'aurais mal à la tronche, je suis déjà un vampire lorsque tu me demandes si l'on s'arrache. Bien sûr que l'on s'arrache. Lorsqu'on respire dehors, moi, je ne tiens pas debout alors que je n'ai même pas beaucoup bu. Ivre, ouais, c'était un joyeux anniversaire.
Je ne tiens pas debout, je n'arrive pas à garder les yeux ouverts. Et sur le chemin on vole un vélo ; on est même pas capable de rouler droit. Tant pis pour nous.
Effondrés sur le lit il me semble que le monde devient enfin raccord avec mes envies lorsque je sens tes bras qui me serrent. Que j'arrête enfin de jouer un rôle. Une vague histoire de clefs plus tard, il est 4h du mat, il est déjà l'heure de se réveiller à 7h50. //

On se casse comme on peut. Ivre, ouais, c'était un joyeux anniversaire.