25/08/2012

Enfin le vent se lève et j'ai beau écouter Niggaz in Paris à en devenir, regarder ce clip à en devenir épileptique, reste au milieu de mon regard ce point lumineux qui ne disparait pas depuis cette nuit trop arrosé. Transpirant mais céleste, c'est ainsi que je m'imaginais durant mon adolescence, rêvant d'être ce que je n'osais pas être ; maintenant rincé à l'alcool je laisse les veines de mes tempes battre la mesure et le sang frapper mes oreilles à m'en rendre sourd lorsque mon rythme cardiaque s'accélère.
Alors que j'ai une cicatrice ridicule sur le bras, j'attends septembre comme une douce mélodie de feuilles qui s'échappent, et peut-être saurais-je à nouveau des mots qui ne sont pas aseptisés. Pour le moment, je perds le fil, je pense à ton cul et ça va alors que maintenant il y a ce morceau que tu aimes à la télé et que je trouve faible. je monte le son je t'imagine là rien faisant sur le canapé, et le vent est doux il amène les odeurs de barbecues orgiaques du quartier. L'été est une belle saison, c'est triste que j'en ai perdu la raison, la consistance et le goût, mais tant pis je bouge la tête, alors que ma nature me rattrape.

14/08/2012

Only love is all maroon / Gluey feather on a flume / Sky is womb and she's the moon.

Parce que les jours sont gluants et placides. Que le soleil se levant ce matin sur la côte bleu était beau, qu'à la sortie du tunnel de Niolon il y avait ce soleil rasant qui éclairait les visages des passagers endormis. Encore un train, un train de moins avant la fin. Les jours sont là et ils faut les surmonter avec dans la tête l'idée que ce sera dur avec dans l'idée que les nuits devraient être plus longue, plus reposantes du moins. Parce que quand je vis, j'ai l'impression de vivre pour deux. Parce qu'il y a deux jours ma mère a dit comme si de rien n'était que tous les matins elle ne pensait qu'à ma grand-mère. Et je réécoute ce morceau qui ne s'arrête jamais dans mes cauchemars, et qui perpétuellement me ramène à ce jour qui est dans ma mémoire, que je voudrais oublié, qui est dans ma mémoire.
Parce que les creux de ta peau étaient beau, qu'es-tu devenue ? Plus rien n'est aussi drôle qu'alors, plus rien ne me fait rire ces derniers temps. Souvent seul à errer et à oublier que l'heure n'est pas immobile. j'ai un courant d'air artificiel dans le dos pour maintenir une température supportable, mais ce n'est pas la chaleur le problème, je ne crois pas. C'est moi peut-être. Errant comme une loque ne voulant pas se ressaisir, angoissé tous les matins, midis, soirs.

Je laisse les larmes couler en espérant que ça va libérer quelque chose en moi qui grossit et qui est monstrueux mais que je ne sais atténuer. Et j'ai espoir d'être grand dès lors que j'aurais lâché le noir. J'expérimente de nouveaux sentiments que je n'aime pas, reclus dans ce rythme bringuebalant des journées monotones. Je n'ai mis les pieds dans l'eau que deux fois cet année, et ça n'a aucun intérêt toute l'année de la mer si ce n'est pour faire mieux que ça. Je pense à l'automne, peut-être qu'il apaisera quelque chose en moi. Je ne crois pas lorsque je revois sans cesse ces tours dans mes rêves ; s'élevant et surplombant la grande ville, cette belle ville. Et ce Vieux Port si géographiquement éloigné du mien. Sur les docks de Montréal peut-être que l'on trouve de quoi faire la fête, réchauffer son coeur. Mes pieds sont faits pour traîner, j'en suis persuadé maintenant. Parce que je traîne comme tout cet amas d'idées jetées pêle-mêle sur mon bureau. A la recherche de réponses qui tardent à venir, que je ne désire pas vraiment.